La haute disponibilité désigne le fait qu’une architecture de système ou un service a un taux de disponibilité convenable, offrant aux utilisateurs un accès quasi continu.
Dans ce premier article de la série “Haute disponibilité”, nous allons voir les objectifs de l’assurance de la haute disponibilité, l’impact de sa non assurance ainsi que les coûts cachés derrière.
Le terme « disponibilité » désigne la probabilité qu’un service soit en bon état de fonctionnement à un instant donné, c’est pourquoi les objectifs principaux de l’assurance de la haute disponibilité sont :
Cependant, il ne faut surtout pas confondre la haute disponibilité avec la tolérance de panne, car il s’agit de deux choses différentes.
La capacité d’un système à fonctionner malgré une défaillance de l’une de ses composantes est appelée tolérance aux pannes (nommée aussi tolérance aux fautes).
L’indisponibilité d’un système peut causer une perte de productivité considérable et coûter beaucoup d’argent, en plus d’une perte de la confiance et de l’engagement des utilisateurs.
Nous allons faire un petit exercice pour bien clarifier l’impact économique derrière la non assurance de la haute disponibilité.
Si un site e-commerce EC affiche un taux de disponibilité (dans la moyenne mondiale) de 97,8 %. Combien de temps pensez-vous qu’il sera indisponible sur une année ?
A : 2,2 Jours
B : 8 heures
C : 8 jours
D : 2200 secondes
Réponse:
La réponse est 8 jours !
Si notre site EC fait 100K€ par jour, avec un chiffre d’affaires annuel de 36M€, alors, notre site exemple perd 800.000 € par an !
La disponibilité s’exprime la plupart du temps sous forme de taux de disponibilité, exprimé en pourcentage, en ramenant le temps de disponibilité sur le temps total et il varie entre 95% et 99,999%.
Le nombre de secondes en une année est : 365 jours * 24 heures * 3600 secondes = 31.536.000 secondes.
Un taux de disponibilité de X% = (100-X) * 31.536.000 /100/3.600 heures d’indisponibilité.
Mesure de l’indisponibilité
Le tableau suivant présente le temps d’indisponibilité sur une base d’une année (365 jours), d’un mois et d’une semaine en fonction du taux de disponibilité :
Temps de chargement
Le temps de chargement d’une page web par exemple est le temps nécessaire pour que tous les éléments de cette page web se chargent et s’affichent dans le navigateur web.
Le temps de chargement des pages est un critère très important pour l’expérience utilisateur (UX) et les moteurs de recherche (le référencement naturel SEO). Les pages avec un temps de chargement long peuvent causer une mauvaise expérience utilisateur (UX) et induire une augmentation du taux de rebond. Une seconde de temps de chargement supplémentaire correspond à 7% de taux d’abandon. En prenant l’exemple ci-dessus avec notre site EC à 100K€ par jour cela correspond à 2,5 M€ de pertes de chiffre d’affaires par an !
Pas besoin d’avoir un grand trafic pour avoir un site lent, car un temps de chargement supplémentaire même d’une seconde coûte cher.
En plus des coûts visibles de la non assurance de la haute disponibilité, on se retrouve avec certains coûts cachés, à savoir :
Ci-dessous un schéma décrivant les éléments pouvant altérer la disponibilité d’un système informatique :
Comme expliqué dans le schéma, il y a plusieurs niveaux d’assurance de haute disponibilité : niveau environnemental, niveau matériel, niveau service et application, etc.
Dans le prochain article, nous allons voir en détails les mécanismes fondamentaux au niveau service et application qu’un système peut adopter afin d’assurer la haute disponibilité de ses services, à savoir :